- Aug 28, 2025
Seul ou mal accompagné ? Le guide pour choisir ses associés.
- Youness Yaghcha
L'aventure entrepreneuriale est un marathon, pas un sprint. Et comme dans toute expédition, le choix des compagnons de route est décisif. Un bon associé peut décupler votre force, tandis qu'un mauvais choix peut couler le projet avant même qu'il n'ait pris son envol. Mais comment distinguer le bon grain de l'ivraie ? Voici les points cruciaux, basés sur l'expérience du terrain, pour éviter les erreurs qui coûtent cher.
1. Définir ce que "travailler dur" signifie
C'est le non-dit le plus dangereux. Pour vous, "travailler dur", c'est peut-être 12 heures par jour, week-ends inclus au début. Pour votre associé, c'est peut-être un 9h-17h rigoureux. Aucune définition n'est meilleure que l'autre, mais cette asymétrie d'engagement créera inévitablement des frustrations et des conflits. Avant de signer quoi que ce soit, ayez une discussion franche sur les attentes en matière de temps et d'implication.
2. Mieux vaut être seul que de subir
Avec les outils d'IA et d'automatisation d'aujourd'hui, un entrepreneur solo peut accomplir le travail d'une petite équipe. L'adage "il faut être plusieurs pour réussir" est de moins en moins vrai. Un associé qui vous ralentit, qui sabote les décisions ou qui n'est pas aligné sur la vision est un poids mort. Ne vous associez pas par peur de la solitude. Faites-le uniquement si la personne apporte des compétences complémentaires et une énergie qui vous tire vers le haut.
3. Le contrat d'associé n'est pas une option, c'est une obligation
"On se fait confiance, pas besoin de paperasse." C'est la phrase que l'on regrette le plus amèrement. Un pacte d'associés n'est pas un signe de méfiance, c'est un signe de professionnalisme. Il clarifie les règles du jeu quand tout va bien, pour éviter les guerres quand les choses se compliquent. Faites appel à un avocat spécialisé ; les modèles gratuits sur internet sont souvent inadaptés et peuvent créer plus de problèmes qu'ils n'en résolvent.
4. Protégez votre capital : Le Vesting et le Cliff
Imaginez : vous vous associez à 50/50. Votre partenaire quitte le navire après 3 mois. Il repart avec la moitié de votre entreprise pour laquelle il n'a quasiment pas travaillé. C'est une situation malheureusement trop fréquente. Pour l'éviter, deux mécanismes sont essentiels :
Le "One-Year Cliff" : C'est une période probatoire. Si un associé part avant la fin de la première année, il ne touche aucune part. Cela permet de valider l'engagement et l'alignement sur le long terme.
La Période de "Vesting" : Les parts ne sont pas acquises immédiatement, mais progressivement, sur une période définie (généralement 4 ans). Chaque mois travaillé donne droit à 1/48ème des parts promises. Cela garantit que la participation au capital est directement liée à la contribution dans le temps.
Choisir un associé, c'est comme un mariage professionnel. La confiance est la base, mais un bon contrat est la meilleure garantie pour que l'aventure reste une réussite, quoi qu'il arrive.
Youness Yaghcha, CEO, LIME.
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